Nous n’avons pas trouvé qu’un spectacle désolant en Karakalpakie. Il est un trésor inattendu en un lieu aussi perdu, qu’il convient vraiment de ne pas manquer: le musée des Beaux-Arts du Karakalpakstan. Merci à Savitsky d’avoir courageusement et patiemment réuni toutes ces oeuvres erratiques pour ne pas dire hérétiques, loin des yeux du pouvoir central de Moscou.
S’il ne glorifiait pas le parti, faut-il toutefois voir dans ce taureau de Lyssenko autant de signification dissidente qu’on lui en a attribué?
La mer d’Aral peinte par Magdazin était encore dans toute sa plénitude…
De retour à l’hôtel, petite incursion dans une maternelle ouzbek, qui ne me semble pas très différentes des nôtres?
J’ai remarqué aussi que les bébés ouzbeks parlent la même langue que les bébés français…
De retour à Tashkent, les nouvelles concernant Khorog restaient assez alarmistes et on nous a confirmé que la route du Pamir était fermée, ce qui remettait complètement en question la poursuite de notre périple. A contre-coeur, nous avons dû nous résigner à annuler notre demande de visa tadjik : pas de Tadjikistan sans la route du Pamir…! Après avoir renoncé à notre projet initial via Ukraine, Russie et Kazakstan, surtout au vu de la situation en Ukraine, notre périple se réduit encore comme peau de chagrin. Le prolonger en improvisant une incursion en Chine ou en Iran apparaît compliqué, l’obtention des visas à Bishkek s’avérant difficile. Conclusion de nos réflexions et recherches ; nous allons passer directement au Kirghizistan et rentrerons beaucoup plus tôt que prévu… en espérant que nous puissions revenir en des temps plus paisibles.
Sur la route de Tashkent à Kokand, la vallée verdoyante puis les montagnes aux sommets encore enneigés sont revivifiants après les paysages de désert.
Par contre nous n’avons guère pu prendre de photos, celles-ci étant interdites dans cette zone très militarisée proche de la frontière tadjik.
Voici quelques vues de Kokand (palais du Khan,mosquées, mausolée).
Dans la cour de la madrasa, on s’affaire à monter des structures métalliques afin d’installer des protections contre le soleil : le ramadan commence cette année le 28 juin…
Devant le mausolée de Modari Khan, pratique de médecines manuelles (on voit mal dans l’ombre de l’entrée, mais c’est violent…!) et traditionnelles.
Enfants se baignant dans la fontaine du parc Moukimi.
By night, on a partagé le pain avec nos nouveaux amis ouzbeks qui nous ont invités à boire le thé. Au vu de leur train de vie, quel contraste avec le garçon qui était venu nous mendier notre reste de pain quelques heures auparavant! Ils n’ont pas l’air d’apprécier leurs voisins Tadjiks et Kirghiz, mais je n’ai pas osé approfondir le sujet. Nous sommes rentrés quand on en est arrivé à la vodka.
A bientôt. Bisous.