De Noukous à Kokand, fin du rêve tadjik

Nous n’avons pas trouvé qu’un spectacle désolant en Karakalpakie. Il est un trésor inattendu en un lieu aussi perdu, qu’il convient vraiment de ne pas manquer: le musée des Beaux-Arts du Karakalpakstan. Merci à Savitsky d’avoir courageusement et patiemment réuni toutes ces oeuvres erratiques pour ne pas dire hérétiques, loin des yeux du pouvoir central de Moscou.

R_Savistky_Khiva Lysenko

S’il ne glorifiait pas le parti, faut-il toutefois voir dans ce taureau de Lyssenko autant de signification dissidente qu’on lui en a attribué?

La mer d’Aral peinte par Magdazin était encore dans toute sa plénitude…

De retour à l’hôtel, petite incursion dans une maternelle ouzbek, qui ne me semble pas très différentes des nôtres?

Mternelle Noukous 2 Maternelle Noukous 3

J’ai remarqué aussi que les bébés ouzbeks parlent la même langue que les bébés français…

De retour à Tashkent, les nouvelles concernant Khorog restaient assez alarmistes et on nous a confirmé que la route du Pamir était fermée, ce qui remettait complètement  en question la poursuite de notre périple. A contre-coeur, nous  avons dû nous résigner à annuler notre demande de visa tadjik : pas de Tadjikistan sans la route du Pamir…! Après avoir renoncé à notre projet initial via Ukraine, Russie et Kazakstan, surtout au vu de la situation en Ukraine, notre périple se réduit encore comme peau de chagrin. Le prolonger en improvisant une incursion en Chine ou en Iran apparaît compliqué, l’obtention des visas à Bishkek s’avérant difficile. Conclusion de nos réflexions et recherches ; nous allons passer directement au Kirghizistan et rentrerons beaucoup plus tôt que prévu… en espérant que nous puissions revenir en des temps plus paisibles.

Sur la route de Tashkent à Kokand, la vallée verdoyante puis les montagnes aux sommets encore enneigés sont revivifiants après les paysages de désert.

Entre Tashkent et Kokand 1 Entre Tashkent et Kokand 2

Entre Tashkent et Kokand 2

Par contre nous n’avons guère pu prendre de photos, celles-ci étant interdites dans cette zone très militarisée proche de la frontière tadjik.

Voici quelques vues de Kokand (palais du Khan,mosquées, mausolée).

KOKAND 1 palais du Khan

KOKAND 2 mosquée Juma KOKAND 3 mosquée Mir ex Narbutabey

KOKAND 6 Dakhma-i-Chokhon

KOKAND 5 Dakhma-i-Chokhon

Dans la cour de la madrasa, on s’affaire à monter des structures métalliques afin d’installer des protections contre le soleil : le ramadan commence cette année le 28 juin…

Devant le mausolée de Modari Khan, pratique de médecines manuelles (on voit mal dans l’ombre de l’entrée, mais c’est violent…!) et traditionnelles.

KOKAND 7 mausolée Mosari Khan KOKAND 8 soigneurs devant le mausolée Modari Khan

Enfants se baignant dans la fontaine du parc Moukimi.

KOKAND 11 piscine dans le parc Moukimi

By night, on a partagé le pain avec nos nouveaux amis ouzbeks qui nous ont invités à boire le thé. Au vu de leur train de vie, quel contraste avec le garçon qui était venu nous mendier notre reste de pain quelques heures auparavant! Ils n’ont pas l’air d’apprécier leurs voisins Tadjiks et Kirghiz, mais je n’ai pas osé approfondir le sujet. Nous sommes rentrés quand on en est arrivé à la vodka.

KOKAND 15 by night

A bientôt. Bisous.

 

Citadelles du désert et Karakalpakie

Difficile d’imaginer que cette région avait un rôle commercial et stratégique aussi important quand on voit ces ruines, dont certaines datent d’avant notre ère, perdues dans le désert. Et encore voici celles qui sont parmi les plus proches des zones habitées:

Ayaz kala :

FORTERESSES DU DESERT 1 Ayaz Kala FORTERESSES DU DESERT 6 Ayaz Kala

Toprak kala :

CITADELLES DU DESERT 10 Toprak kala

CITADELLES DU DESERT 11 Toprak kala

Attention aux vipères et aux scorpions!

Kyzyl kala :

CITADELLES DU DESERT 14 Kyzyl kala CITADELLES DU DESERT 16 Kyzyl kala

Les maisons actuelles sont encore en pisé et en briques.

Les tuyaux d’irrigation fuient, plus les déperditions par évaporation…

JOURNEE CITADELLES DU DESERT 20 CITADELLES DU SESERT 13 Kyzyl kala

Vers Noukous :

VERS NOUKOUS 21

Après ces instants paisibles, c’était une gageure que de prendre des photos alors qu’on était 5 adultes et 1 enfant dans un véhicule roulant à 140 voire 150 km/heure sur la route Ourgentch-Noukous, en louvoyant entre les véhicules lents et les défauts de la chaussée, avec un kamikaze au volant! Je m’en souviendrai de cette route! Enfin, Allah est grand, nous sommes arrivés…

VERS NOUKOUS 22      Oui, c’est du sel.

VERS NOUKOUS 24

Après une petite visite au bazar où se concentrent les minibus,

BAZAR DE NOUKOUS 25

nous sommes partis à la recherche de l’office de tourisme mentionné dans notre « Petit futé ».

Après avoir questionné deux ou trois Ouzbeks en leur montrant notre plan, nous pensons nous être fourvoyés ou même que l’office n’existe plus, quand un Ouzbek a enfin une illumination et nous confirme que nous sommes bien sur la bonne voie. En fait nous ne trouvons qu’une statue devant un immeuble anonyme. Nous nous risquons à l’intérieur et tombons, dans un vaste hall vide portant seulement les couleurs du drapeau ouzbek, sur un policier qui commence par nous demander nos passeports (mince, ils sont restés à la réception de l’hôtel pour l’enregistrement…). Heureusement un collègue arrive, qui, à ce que l’on comprend, lui dit de laisser tomber et nous conduit un étage plus haut, à travers des couloirs encore en chantier, à un bureau où se trouvent effectivement des dépliants touristiques ainsi qu’une employée qui ne parle pas un traître mot de français ni d’anglais. Deux minutes après, j’ai une interlocutrice anglophone au bout du fil, dix minutes après celle-ci apparaît toute essoufflée en nous demandant comment on les avait trouvés… (là, franchement je comprends son étonnement, nous sommes nous-même surpris d’avoir pu les dénicher…). Et cinq minutes après un charmant monsieur, parlant anglais mais aussi un peu français, arrive pour nous faire préciser nos attentes. Bon, il ne manquait plus que le policier, qui n’a pas tardé à arriver à son tour… Bizarre bizarre.

Donc aujourd’hui, après l’habituel petit déjeuner qu’on devrait plutôt appeler grand déjeuner (oeufs, saucisses, tranches de salami, différents fromages secs, fromage blanc, pain, beurre, confitures, crêpes, différentes sortes de pâtisseries, voire porridge, quelquefois riz, thé ou café, jus de fruit… et j’en oublie…), nous avons pu nous rendre à la nécropole de Miztahkan qui date de plus de 2000 ans.

Nécropole de Miztahkan 5 Nécropole de Miztahkan 2

 

Le mausolée de Shamoun Nabi ne fait pas moins de 17 mètres. Ce devait vraiment être un grand homme!

Nécropole de Miztahkan 3

Puis 2h30 de route pour nous rendre au cimetière de bateaux de Moynaq, autrefois (dans un passé pas si lointain: jusqu’en 1960) prospère port de pêche de la mer d’Aral, maintenant perdu au milieu des sables. Paysage désolant d’une des pires catastrophes écologiques de notre planète.

MOYNAQ 1 MOYNAQ 4

Au retour, nous avons vraiment apprécié la climatisation de l’hôtel… jusqu’à la classique coupure de courant.

A bientôt. Bisous.

 

 

 

Désert du Kyzyl Kum, Khiva

Quatre cents kilomètres à travers le désert du Kyzyl Kum avec un chauffeur qui était loin d’être un as du volant, ouvrait régulièrement sa portière pour cracher en roulant, téléphonait, coupait les virages heureusement peu nombreux… Durée du Trajet : 9 heures en 2012, à peine 6 heures depuis de récents travaux. En fait une bonne moitié du trajet se faisait sur une route encore passablement déformée et « cervicalgène », mais bon on tient le cou(p)… Puis effectivement une large et belle double voie, mais dont l’une a été rapidement barrée, et même un relais routier.

DESERT DU KYZYL KUM 2 DESERT DU KYZYL KUM 8

Des leurres jalonnent la route mais je crains que les chauffeurs ne soient pas dupes… Par endroit le sable envahit la route.

DESERT DU KYZYL KUM 3 DESERT DU KYZYL KUM 6

Les moutons ont ici la couleur du sable.

DESERT DU KYZYL KUM 5

A l’approche de l’Amoudarya, l’irrigation redonne des couleurs vertes au paysage.

DESERT DU KYZYL KUM 11 au loin l'Amoudarya AVANT OUGENTCH

C’est à Khiva que les problèmes ont commencé:

– nous avons fini par céder à notre chauffeur qui n’a pas été réglo et nous a demandé beaucoup plus que prévu…

– le cache de l’objectif de mon appareil photo semble avoir souffert de la « perte » de son étui (posé sur un banc à Boukhara  et non retrouvé après que j’aie pris 1 ou 2 photos à quelques mètres…).

– information qu’il vient de se produire de violents affrontements à Khorog (fusillades et morts), ce qui risque de nous couper la route du Pamir voire de nous bloquer au Tadjikistan si nous nous y rendons et qu’ils ferment les frontières. Je crains qu’il ne nous faille passer directement au Kirghizistan alors que nous nous faisions une joie de faire quelques marches en montagne et la fameuse route du Pamir.

Bon, pour l’instant, après nous être contentés d’un modeste B&B (dont la communication internet annoncée s’avère impossible, mais pourvu d’une terrasse),

nous essayons de profiter pleinement de ce musée de plein air qu’est Khiva, de coupole en minaret, de madrasa en palais, de porte en mausolée…

 

Mosquée du vendredi :

Nous avons même osé nous risquer à gravir les marches du minaret Islam Khodja malgré la mise en garde du gardien (marches extrêmement hautes , souvent dans le noir). Ma cuisse droite s’en souvient encore…

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Murailles :

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Kalta Minor :

KHIVA 15 Kalta Minor

Tosh Kauli Palace :

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Palais de Nouroullah Bey :

Mausolée de Pakhlavan Makhmoud :

Cuisson de galettes :

KHIVA 19 cuisson de galettes

A bientôt si vous le voulez bien. Nous allons nous réconforter avec un bon plov.

 

Boukhara

Si c’est surtout l’anglais qui est utile dans les hôtels, quelques notions de russe sont indispensables pour négocier les transports (merci Ksénia). Un taxi collectif au pare-brise multiétoilé, sans aiguille de vitesse (mais avec l’indicateur de température fonctionnel) nous a conduits sans encombre, à travers une région plate et semi-désertique, jusqu’à Boukhara. Nous avons rencontré quelques troupeaux de moutons noirs et nos premiers chameaux, peut-être descendants des chameaux de Bactriane, seigneurs des caravanes de la route de la soie… Deux ou trois usines de traitement de gaz (l’Ouzbékistan est un gros producteur et presque tous les véhicules roulent au gaz), une petite usine à chaux, et surtout des contrôles policiers ont seuls ponctué le parcours.

ENTRE KARCHI et BOUKHARA 1

Nous sommes visiblement revenus en zone touristique mais Boukhara mérite effectivement d’être connue. Pour les amateurs, voici quelques photos de coupoles, madrasa, mausolée de Samani, entrée de palais de l’émir.

Coupole des changeurs:

Vers la coupole des chapeliers :

Marché couvert Tim Abdullah Khan :

Mdrasa Oulough Begh :

 

Coupole des joailliers :

BOUKHARA 11 coupole des Joailliers

Madrasa Mir I Arab,madrasa Alim Khan, minaret Kalon et mosquée Poy Kalon :

  

Mosquée Bolo Khaouz :

BOUKHARA 26 mosquée Bolo Khaouz

Mausolée Ismaïl Samani :

BOUKHARA 30 mausolée Ismaïl Samani

Forteresse de l’émir:

 BOUKHARA 20 entrée de la forteresse

Mosquée Juma :

L’émerveillement et l’enthousiasme d’un groupe de femmes ouzbeks visitant le petit musée de la forteresse faisaient plaisir à voir, alors que nous sommes souvent blasés de tout…

BOUKHARA 24 au musée de la forteresse 

Beaucoup de vente de souvenirs, on est loin de l’atmosphère du chorsu… Ici vente de tapis, là marché de l’or.

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Je me suis simplement laissée tenter par un CD de musique traditionnelle ouzbek d’Alihan Samedou, qui m’évoquait l’immensité des steppes de l’Asie Centrale.

Dès que nous sortons des sentiers battus, le risque est gros de se perdre dans les rues de la vieille ville. Heureusement que nous avons rencontré Amin qui nous a mis sur la voie du Tchor Minor.

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Madrasa Nadir Divanbeg :

BOUKHARA 39 madrasa Nadir Divanbeg

Madrasa Koukeldach :

BOUKHARA 40 madrasa Koukeldach

Les Ouzbeks foncent et semblent ignorer le code de la route, et chaque traversée de chaussée est extrêmement périlleuse. On voit énormément de minibus Chevrolet et surtout Daewoo, souvent bondés, des Nexia et encore de vielles Lada. Nous avons également vu un camping car (le seul depuis Tashkent) mais autrement équipé que ne l’est le nôtre!

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Hôtel Fatima :

Promenade Vespérale :

Aujourd’hui, il fait plus frais et cela nous ragaillardit, nous avons bien dormi dans un lit de deux mètres sur deux (leurs lits sont toujours immenses), mais il va falloir organiser notre déplacement à Khiva demain!

A bientôt.

Bisous

Karshi

Nous revoilà dans le noir : hier coupure de courant à l’hôtel, aujourd’hui pour toute la ville. Mieux vaut garder la frontale à portée de main! Le taxi nous a déposés sur le trottoir d’une double voie sur laquelle 2 hôtels de même enseigne se faisaient face, en nous affirmant que nous étions près du centre. Pourtant aucune coupole en vue… De plus pas de chambre simple disponible… Ben soyons fous, allons-y pour la petite suite à 110000 soums (en fait environ 30 euros).

Pas de plan de la ville dans nos guides, pas de noms de rue indiqués, conseils contradictoires des Ouzbeks ; pas simple de trouver le chorsu de la vieille ville. Nous y avons fait la connaissance de Jamolle, technicien chimiste travaillant dans une usine de fabrication de granulés plastique à Karshi. Il dépannait son frère qui vend des sucreries. A chacun ses rêves : pour lui, c’est de venir en France. Il nous a fait cadeau de 2 bâtons d’espèces de cristaux de sucre « à mettre dans le thé, ça donne des forces! » et nous a fait goûter une spécialité de Karshi ; sorte de crème avec de l’oeuf extrêmement sucrée.

KARCHI 3 Chorsu

Nous avons déduit que nos difficultés à obtenir des renseignements concordants concernant les madrasas et mosquées étaient dues au changement de nom de l’une d’elles…

On soude, on dépèce, on répare les vélos… sur le trottoir.

KARCHI 1 boucherie

Voici le « Bricodépôt » de Karshi…

KARCHI 6 Bricodépôt de Karchi

Nous sommes a priori dans une ville que visiblement peu d’agences incluent dans leur circuit. La mosquée Kok Kumbaz était déserte en dehors de la présence de son gardien.

KARCHI 5 mosquée Kok Kumbaz

A bientôt. Bisous.

Shahrisabz

Nouvelle étape vers le sud. Nous avons négocié un taxi collectif depuis Samarcande, la route franchissant les monts Fansky étant interdite aux bus. J’espérais que ce soit l’occasion d’échanges avec nos copassagers, mais, exceptions à la règle, ils étaient aussi ouverts et avenants qu’une porte de prison. Notre chauffeur était visiblement passé maître dans l’art de louvoyer sportivement entre les trous sur toute la largeur de la chaussée et de négocier les crevasses, surtout dans les zones d’éboulement récent. Ses arrêts livraisons de pain auraient pu être mis à profit pour prendre quelques clichés mais le temps était trop embué. Les premiers sommets de cette montagne aride arboraient encore quelques plaques de neige. Nous avons croisé des hommes qui portaient tous la traditionnelle calotte noire brodée de blanc, des femmes vêtues de longues et amples robes très colorées et de foulards fleuris ou dorés, ainsi que quelques ânes et quelques vaches (pour elles la Normandie serait un paradis…).

Petite frayeur à l’arrivée dans l’immense hall de l’unique hôtel de Shahrisabz : la réservation par notre hôte précédent ne semblait pas actée. « Vous ne faites pas partie d’un groupe? Ah mais alors vous payez vous-même ! OK ! » Ouf ! Nous sommes donc partis à la découverte de la ville, en faisant encore 2 fois plus de distance que nécessaire malgré la boussole d’Antoine. Pas de problème toutefois pour trouver les ruines imposantes du palais Ak Saraï visibles depuis l’hôtel, avec bien sûr la statue d’Amir Timur, vénéré par tous les Ouzbeks et originaire de Shahrisabz.

SHAHRISABZ 4 palais Ak Saraï 

C’est dimanche et les Ouzbeks sont aussi en visite:

SHAHRISABZ 2 femmes ousbeks

Deux bouteilles d’eau plus loin, nous sommes tout de même parvenus au Chorsu. Lorsque vous voulez faire de gros achats, il faut venir avec un gros porte-monnaie, comme cet Ouzbek (on voit peut-être mal mais son sac contient des liasses de billets : 1 dollar = 2800 soums).

SHARISABZ 14 porte-monnaie à l'entrée de Chorsu

Restes de murailles :

11 SHAHRISABZ reste de muraille

En face de la mosquée Kok-Gumbaz,

7 SHAHRISABZ mosquée Kok-Gumbaz SHAHRISABZ 8 mosquée Kok-Gumba

des mausolées de conseillers ou descendants de Timur…

SHAHRISABZ 9 mausolées de Cheikh Chamseddin Koulyal et Goumbazi Seyidan 10 SHAHRISABZ mausolée de Goumbazi Seyidan

mais aussi un immense chantier de destruction de la vieille ville aux fins là aussi de mise en valeur des monuments (mais peut-être aussi pour des motifs de sécurité et salubrité?)…

SHAHRISABZ 11 démolition en grande ampleur

Timur se destinait une crypte on ne peut plus simple dans sa ville natale et non le somptueux mausolée vu à Samarcande… En en sortant, nous avons pris le frais à l’ombre d’un énorme platane devant la mosquée Khazrati Imam où nous avons assisté à la sortie des fidèles après l’une des prières dont l’horaire est affiché en façade.

SHAHRISABZ 13 sortie de mosquée

A bientôt.

Samarcande

On a demandé des photos je crois… Bon, je fais ce que je peux…

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Nous voici dans l’iwan d’un B & B tenu par un Ouzbek fort sympathique et porteur de bons conseils, à l’orée de la vieille ville de Samarcande, à deux pas du Gour Emir, en train de tenter d’échanger quelques mots en russe avec un ancien professeur de mathématiques et un ancien astronome. Nous avons fait le trajet depuis Tashkent en train express, et surprise…,dans le wagon VIP s’il-vous-plaît, avec service petit déjeuner, distribution d’écouteurs pour écouter la musique de son choix… Trajet très plat hormis quelques petites montagnes pelées et rocheuses à mi-parcours, alternance d’étendues d’herbe sèche et de parcelles irriguées.

Les mosquées et mausolées de Samarcande sont imposants et ont été bien mis en valeur, mais certains, en particulier Bibi Khanum, ont souffert et vont encore avoir besoin de soins : lézardes séquellaires de tremblements de terre, détérioration du bas des murs par remontées d’eau saline depuis la nappe phréatique.

Gour Emir:

 

Ici le Régistan : difficile d’imaginer que la foule venait y admirer les têtes des condamnés à mort plantées sur des piquets.

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Nous sommes frappés par la multiplicité des ethnies qui ne semblent pas vraiment s’être mélangées au fil du temps et rappelle toute l’histoire du pays.

En nous perdant dans les rues de la vieille ville, nous avons été assaillis par toute une classe de petits Ouzbeks qui voulaient que nous les prenions en photo. L’une de leurs enseignantes était Ouzbek, l’autre Tadjik avec un prénom imprononçable.

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Peut-être Alexia, spécialiste es-mouton, pourrait-elle me dire quelle partie du mouton voit-on sur cet étal de marché ?

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Mosquée et mausoléé Bibi Khanum:

 

Nécropole de Sha I Zinda:

 

Nous ne pouvions pas ne pas nous rendre à la mosquée Khazret Khizr  dédiée au saint patron des voyageurs, d’autant plus qu’il semble très difficile de se loger à Shahrisabz, ville qui devrait être notre prochaine étape.

DSCN4559:

Dans la vieille ville :

A bientôt.

Tashkent

Première journée épuisante et caniculaire.

Nous avons commencé par paniquer à l’aéroport. Une charmante hôtesse d’Aéroflot ne voulait pas nous laisser embarquer car nous étions le 13 mai et que notre visa pour l’Ouzbékistan ne partait que du 14. Nous avions beau lui expliquer que nous n’irions pas plus vite que leur avion qui arrivait le 14 à 3h30 à Tashkent, nous avons eu la chance que ses collègues voisines entendent nos arguments et insistent pour qu’elle nous laisse enfin passer… Puis grosse panne de courant à l’aéroport d’où un retard d’1h1/4. Nous avons survolé des oeufs en neige (qui me donnaient envie de mousse au chocolat) puis une mer blanche et n’avons pu voir la terre, le ciel rouge du couchant et quelques rivières ou lacs argentés qu’à notre arrivée à Moscou. Notre « stewardessa » s’appelait Nathalia et j’avais sans arrêt l’air de Bécaud dans la tête. Notre escale à Moscou n’était que de 1h05. Je pense que les autorités russes ont rarement été aussi peu tatillonnes : l’avion nous ayant attendus, nous avons à peine sorti nos passeports et avons dû courir avec nos sacs à dos à la poursuite d’une employée qui avait dû être championne de marathon ou participer à Pékin Express.

Ce vol m’a paru plus court car nous avons tenté de « converser » avec mon voisin russe, conducteur d’engins dans une entreprise de Kabarovsk qui partait en vacances à Shahrizabz. Vu les photos qu’il nous a montrées, je comprends qu’il souhaite trouver le soleil. L’aéroport de Tashkent nous a paru plus petit que celui d’Aulnat (pour ceux qui connaissent). Après toutes les formalités, nous avons été assaillis par des hordes d’Ouzbeks qui voulaient nous conduire à l’hôtel (beaucoup améliorent leurs maigres revenus en faisant taxi en plus de leur travail et en faisant du change au noir). Epuisement obligeant (le jour était levé et nous n’avions pas vraiment vu la nuit), nous avons cédé…

Notre chambre n’étant disponible qu’à 14 heures, nous avons marché, marché, marché jusqu’au centre où trône la statue du célèbre empereur Amir Timur…

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Nous aurions nous aussi été tentés de faire un plongeon rafraîchissant dans le canal du parc Navoï, mais pas de si haut…

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Tout le centre est très moderne car reconstruit après le tremblement de terre de 1966, mais pas mal, très aéré, avec un imposant centre des congrès flambant neuf autour duquel s’affairait au moins une trentaine de fourmis laborieuses : qui frottait les marches rutilantes, qui entretenait les espaces verts…

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La madrasa Koukeldach et une partie de la vieille ville ont résisté au tremblement de terre :

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Quelques noms pour mettre dans l’ambiance : Palais de l’amitié des peuples, Monument du courage, place de l’indépendance… Le soir nous avons croisé un tracteur avec une immense remorque qui ramenait tout ce petit monde des employés communaux chez eux. C’est fou le nombre de petits boulots. Au supermarché, on trouve des employés à chaque coin de rayon. L’un vous approche le sac plastique, l’autre y met le fruit que vous convoitiez, un autre pèse, 2 ou 3 sont à la sortie… Et des contrôles de sacs incessants par les policiers à l’entrée des métros en particulier.

Au fil de nos pérégrinations:

Place Timur

 

Cathédrale orthodoxe de l’assomption

Chorsu

Palais des Romanov

Gros problème pour le visa tadjik : l’employé est parti au quart de tour quand je lui ai demandé si on pouvait entrer par voie terrestre (vu que sur le site du gouvernement français, il est dit que les frontières entre Ouzbékistan et Tadjikistan sont fermées). De plus je pense qu’il acceptait mal qu’une femme s’adresse à lui et non son mari… Résultat on va passer par une agence. En la cherchant, nous avons rencontré, ô miracle, un Ouzbek francophone qui avait travaillé pour la Croix Rouge en Afrique et, maintenant à la retraite, a rejoint sa mahalla, quartier de Tashkent dont il est originaire. Enfin problème pour le vol Tashkent-Noukous : apparemment il faut réserver assez longtemps à l’avance. Nous allons donc faire le circuit en sens contraire à celui que nous avions prévu et commencer par nous rendre à Samarcande par l’express de 7 heures après-demain. Bon, après 36 heures sans sommeil, je crois que le besoin se fait sentir.

P.S.: petit problème pour insérer des photos. Elles viendront sans doute, mais ce soir c’est un peu tard, j’attends des conseils…

Départ

Première étape parisienne. Petite inquiétude pour poids et dimension des bagages après quelques ajouts de dernière minute… Mais bon, çà va. Je tiens à remercier Olivier et Julien pour leurs conseils et Raphaël qui nous a conduits à la gare et qui va garder la maison, nourrir la chatte, arroser les plantes… Merci également à Antoine qui a aidé à la préparation (tonte de gazon, taille d’arbustes et ménage). Et merci à ceux qui, par leurs commentaires nous encouragent à tenir ce blog. Equipés, bilantés, et plus ou moins éDIFiés, nous nous disons que tout devrait bien se passer…, sauf les inévitables imprévus…

Bisous

Préparatifs

Tout nouveaux retraités, nous avons décidé de tenter une double aventure. La première : un voyage en liberté en  Asie Centrale, les anciennes cités ouzbèques et les montagnes du Pamir, prolongement moins connu de l’Himalaya, nous ayant longtemps fait rêver. La deuxième : un blog pour permettre à nos proches de nous suivre dans ce périple.

Après avoir renoncé à partir en camping car, moyen qui nous aurait assuré la sécurité du gite et des facilités pour les déplacements, nous avons réservé un vol pour Tachkent avec un seul visa pour l’Ouzbékistan, et préparé des bagages légers (valise et sac à dos). Ce mode de voyage est une première pour nous: serons-nous à même de réaliser raisonnablement toutes visites et randonnées projetées ? Sa durée estimée a été ramenée de 3 mois à 2 mois environ, mais le retour n’est pas organisé.

La deuxième aventure sera la tenue de ce blog, créé avec l’aide de Julien : pourrons-nous nous connecter facilement? aurons-nous suffisamment de courage et de persévérance pour l’alimenter régulièrement?

A l’excitation du départ s’ajoute un zeste d’appréhension lié à forme physique parfois fluctuante (privilège de l’âge) et perspective du sevrage de petits enfants (Romane nous reconnaîtra-t-elle à notre retour?)…

A ce jour, les bagages sont prêts, la maîtrise de la langue russe pas vraiment…

Salut et banzaï !